Et si la solution pour gagner des mètres carrés se trouvait tout simplement… au-dessus de votre tête ? La surélévation est une alternative intelligente à l’extension de plain-pied : elle permet d’augmenter la surface habitable sans rogner sur le jardin, un atout majeur en zone urbaine où chaque m² de terrain compte. Qu’il s’agisse de créer un étage complet, d’aménager des combles ou d’ajouter une chambre, ce type de projet génère souvent une plus-value immobilière.

Mais surélever une maison n’a rien d’un “petit chantier”. On touche à la structure, aux charges, à l’étanchéité, aux réseaux, et l’organisation doit être millimétrée pour éviter les mauvaises surprises.

 

Pourquoi opter pour une surélévation

La surélévation séduit pour plusieurs raisons. Elle offre d’abord un gain de surface sans réduire l’emprise au sol, ce qui la rend particulièrement adaptée aux terrains étroits ou aux parcelles déjà optimisées. Elle apporte ensuite une valorisation du bien, car créer de vraies pièces habitables change immédiatement la perception (et souvent la valeur) d’une maison. C’est aussi une occasion rare de mener une rénovation globale, en repensant l’agencement et en améliorant la performance énergétique de l’ensemble, notamment si la toiture devait de toute façon être reprise. Enfin, un étage supplémentaire signifie souvent plus de lumière et parfois une vue dégagée.

En revanche, toutes les maisons ne sont pas “surélevables” sans adaptations : la faisabilité se joue sur la structure existante, la portance des fondations, les règles d’urbanisme et les contraintes de voisinage. D’où l’importance d’une étude préalable sérieuse.

 

Les étapes indispensables du projet

Un projet de surélévation réussi repose sur une préparation rigoureuse : on sécurise d’abord l’administratif et la technique, puis on construit un dossier suffisamment précis pour comparer des devis et piloter un chantier complexe.

 

Autorisations d’urbanisme, déclaration préalable ou permis de construire

Le premier “passage obligé” est administratif. Selon la surface créée et les règles locales (PLU), vous devrez déposer une déclaration préalable (DP) ou un permis de construire (PC). En pratique, la DP concerne les projets de petite ampleur, tandis que le PC devient nécessaire dès que la surface créée dépasse certains seuils (et plus globalement dès que l’opération change significativement l’aspect du bâtiment). Les délais d’instruction varient généralement d’un à plusieurs mois, et le dossier doit être solide : plans, coupes, façades, insertion, notice, photos… Le moindre oubli peut retarder le démarrage.

 

Bureau d’études techniques, le verrou de la faisabilité

Le bureau d’études (BET) est votre garantie de stabilité. Son rôle n’est pas seulement “théorique” : il conditionne la sécurité du projet et évite les scénarios de chantier où l’on découvre trop tard qu’il faut renforcer, reprendre en sous-œuvre ou revoir entièrement la structure.

Concrètement, le BET analyse la portance (sol/fondations), calcule les charges supplémentaires, dimensionne les éléments porteurs et produit les plans d’exécution nécessaires aux entreprises. C’est l’étape qui transforme une intention d’agrandissement en projet techniquement maîtrisé.

 

Qui pilote le chantier, maître d’œuvre et coordination

Sur une surélévation, le pilotage ne s’improvise pas : plusieurs corps d’état interviennent, souvent dans un timing serré, avec une exigence forte sur l’étanchéité et la sécurité.

Dans votre organisation, un maître d’œuvre (architecte ou MOE indépendant) peut coordonner les entreprises, contrôler la qualité, suivre les délais et assister à la réception. De notre côté, à La Maison Des Travaux, nous ne sommes pas mandatés en tant que maîtres d’œuvre. Notre valeur se situe ailleurs : nous vous aidons à cadrer le projet en amont, à estimer correctement l’enveloppe en intégrant des hypothèses “défavorables” (renforts, reprises, contraintes structurelles), à mobiliser nos architectes partenaires pour monter le dossier DP/PC, puis à consulter et sélectionner les entreprises adaptées pour obtenir des devis cohérents et comparables.

 

Assurances, le filet de sécurité à ne jamais négliger

Surélever sa maison engage votre patrimoine. Les assurances ne sont pas une formalité : elles protègent votre investissement sur le long terme.

L’assurance dommages-ouvrage (DO) est destinée au propriétaire. Elle doit être souscrite avant l’ouverture du chantier et permet une indemnisation plus rapide en cas de désordres graves affectant la solidité de l’ouvrage ou le rendant impropre à sa destination.

De leur côté, les entreprises doivent être couvertes par une assurance décennale. Avant de signer ou de verser le moindre acompte, demandez systématiquement les attestations à jour, correspondant bien aux travaux réalisés (structure, étanchéité, charpente, couverture, etc.).

 

Types de surélévation, ossature bois ou maçonnerie

Le choix de la technique influence directement le poids sur l’existant, les délais, le budget et même la performance thermique.

 

La surélévation en ossature bois, légère et rapide

Très utilisée, l’ossature bois offre un excellent ratio poids/performance. Dans beaucoup de projets, les murs sont préfabriqués en atelier, ce qui réduit la durée d’intervention sur site. Ensuite, on met en place le plancher, on lève l’ossature, on assure le contreventement, puis on traite l’étanchéité à l’air, l’isolation et le pare-pluie avant la finition extérieure (bardage, zinc, enduit… selon le rendu souhaité).

Ce système séduit parce qu’il limite les contraintes sur les fondations, accélère le chantier et intègre facilement une isolation performante, notamment avec des isolants biosourcés appréciés pour le confort d’été. En contrepartie, il exige un savoir-faire spécifique et peut être plus coûteux qu’une maçonnerie “standard” selon les finitions et la complexité.

 

La surélévation en maçonnerie, lourde et pérenne

La maçonnerie est une approche plus traditionnelle, pertinente si la structure existante est très solide ou si l’on recherche une continuité esthétique forte avec l’existant. Elle implique généralement la création de chaînages, la reprise des charges via des éléments armés, le montage des murs, l’intégration des ouvertures, puis la mise en place d’un chaînage haut pour recevoir la charpente.

Elle procure une sensation de solidité et une inertie intéressante, mais elle reste plus lourde, donc plus contraignante pour l’existant, et nécessite souvent une stratégie d’isolation plus poussée pour atteindre un niveau de performance comparable.

 

Charpente et forme de toit, un choix technique et esthétique

Toit monopente, deux pans, quatre pans, mansarde… ce choix joue sur l’emprise, le volume utile, l’architecture et le budget. Une toiture simple est plus économique, tandis qu’une forme plus complexe augmente les coûts de charpente et de couverture, mais peut maximiser la surface réellement exploitable.

 

Consultation des entreprises, la clé pour obtenir des devis comparables

Sur une surélévation, comparer des devis “à la louche” est le meilleur moyen de se tromper. Le bon outil, c’est le Dossier de Consultation des Entreprises (DCE) : il encadre précisément ce qui doit être chiffré (plans, CCTP, pièces administratives), ce qui évite les oublis, les interprétations et les plus-values de chantier.

En général, on découpe le projet en lots. Le gros œuvre regroupe les fondations, reprises en sous-œuvre éventuelles, la structure (bois ou maçonnerie), la charpente, la couverture, la zinguerie et les menuiseries extérieures. Le second œuvre comprend ensuite électricité, plomberie, chauffage/ventilation, isolation, plâtrerie, revêtements, peintures et équipements. La coordination de ces étapes est critique, car l’ordre d’intervention conditionne la qualité finale, notamment sur l’étanchéité et les ponts thermiques.

 

Prix d’une surélévation au m² et principaux postes de dépenses

Le coût d’une surélévation varie fortement selon la technique, la complexité structurelle, la forme de toiture et le niveau de finition intérieure. On observe fréquemment une fourchette globale autour de 1 800 à 3 500 €/m², hors honoraires spécifiques et aménagements haut de gamme.

Dans le budget, certains postes pèsent systématiquement. Les études (architecte, BET) représentent un investissement de sécurisation du projet. Les fondations et renforcements peuvent faire basculer l’enveloppe, surtout si le sol est faible ou si des micropieux et reprises en sous-œuvre deviennent nécessaires. La partie structure + plancher + murs constitue souvent le cœur du coût, suivie de la charpente/couverture, puis du second œuvre qui peut beaucoup varier selon les choix (menuiseries, isolation, salle de bain, réseaux…).

 

Les clés d’une surélévation réussie

Réussir une surélévation, c’est avant tout anticiper. Il faut lancer l’administratif tôt, s’entourer des bons experts (architecte, BET, courtier en travaux), sécuriser les assurances, choisir la technique la plus adaptée à la maison existante, et construire un budget réaliste avec une marge d’imprévus d’environ 10 %. Une surélévation bien conduite reste l’un des investissements les plus rentables pour agrandir et valoriser un bien, à condition de traiter le projet comme une opération structurante et non comme de simples travaux “en plus”.

 

Vous envisagez une surélévation à Asnières, Colombes, Levallois ou Clichy ?

Notre équipe vous fait gagner un temps considérable et rend le projet beaucoup plus fluide : nous cadrons la faisabilité, chiffrons correctement les scénarios (y compris les contraintes structurelles), puis consultons des entreprises fiables avec des devis réellement comparables.

Contactez-nous dès maintenant pour une première étude et une estimation de votre projet de surélévation, avec une approche claire, des interlocuteurs qualifiés et une mise en relation avec les bons professionnels au bon moment.